L'autisme électronique

Juin 2022

Lionel Joly Charrasse Lionel Joly Charrasse
Toxic Data David Chavalarias Toxic Data David Chavalarias
La mort de la vie privée Fabrice Mateo La mort de la vie privée Fabrice Mateo

Les trois livres que je présente ici tournent finalement autour du même problème: celui d'une utilisation intelligente, raisonnable, réfléchie et positive des outils de communication mis dans les mains de presque tous les habitants de la petite planète “Terre”, pour le meilleur... mais aussi, comme on serait tenté de le dire aujourd'hui, surtout “pour le pire”! Ils sont tous les trois sortis de presse en Février 2022. Je les présente dans l'ordre alphabétique des noms d'Auteur:
1. Lionel Joly Charrasse, Conscient et libre dans le monde digital. L'addiction aux écrans: quels effets sur la santé? Comment s'en sortir?, éditions Yves Michel, Gap, février 2022, 310 pp.

Appuyé sur une solide documentation (Bibliographie, pp. 289-310), ce livre prolonge sous l'angle de conseils quasiment “thérapeutiques” les constats scientifiques déjà proposés par M. Desmurget (déjà présenté dans Interface_2020, Novembre 2020 . Un auteur auquel il se réfère souvent tout au long de son livre.

Il vient donc confirmer et amplifier les avertissements donnés par Desmurget (qui, lui, s'inquiétait principalement de l'addiction des enfants et des jeunes). Charrasse voit des dégâts potentiels chez les adultes qui sont de plus en plus nombreux à devenir addicts de leur(s) téléphone(s) portable(s) et de leur(s) tablette(s)!

Il leur propose d'en prendre conscience et il leur offre une pédagogie de “déconnexion” en vue d'une utilisation rationnelle et qui ne puisse nuire à la santé (mentale) de ceux qui utilisent ces outils de communication électroniques.

Un petit test permet au lecteur de se classer dans l'une des catégories d'utilisateurs: pas de dépendance à ces outils de communication, dépendance légère, dépendance qui cause des problèmes occasionnels ou fréquents, dépendance grave (pp. 27-32).

L'auteur insiste sur le biais “cognitif” : la façon dont fonctionnent les neurones dans le cerveau humain et la façon dont ils ont tendance à faciliter une addiction.

En fait, il y a tout un réseau de personnes soutenues par de grands groupes industriels et financiers qui connaissent parfaitement les points faibles des biais cognitifs de l'esprit humain et qui les exploitent à des fins économiques, utilisant la persuasion à tous les niveaux de la société, notamment au niveau des États:

Le budget annuel du lobbying des GAFAM auprès de la Commission européenne est estimé à 22,5 millions d'Euros. Aux USA, pour 2018, c'était déjà plus de 64 millions de dollars… Il s'agit de tout un système mêlant monde scientifique, industriels, autorités publiques et médias dans le but de manipuler le citoyen… et qui met la démocratie en péril (p. 111, note 13).

À la base, il y a déjà un danger physique dont on n'est pas assez conscient: “regarder une écran digital fait travailler plus intensément et plus fort les yeux. C'est différent de la lecture sur papier qui demande moins d'effort et monopolise donc moins d'énergie et de capacités cognitives” (p. 115). Mais d'autres menaces existent pour la santé physique en général (notamment l'obésité si les écrans nous clouent sans bouger durant des heures!).

Il faudrait donc pouvoir prendre le problème à la source pour éviter les objectifs biaisés et purement commerciaux de ceux qui conçoivent les modalités de la communication électronique.

Les usages actuels sont conçus pour ne pas promouvoir les comportements les plus altruistes. Il faudrait un changement d'objectif lors de la conception même de ces instruments pour que leurs effets changent (p. 167).

Le Chapitre 5, malheureusement le plus court du livre (pp. 207-215), tente de proposer une vision positive de l'usage des smartphones et autres communications par écrans interposés.

Que l'utilisation massive des écrans ait des conséquences lourdes sur notre santé et notre qualité de vie n'empêche pas que ces technologies présentent de nombreux bénéfices. Pour cela il faut en faire un usage conscient. Les transformer en outils qui nous aident à trouver des solutions aux problèmes que nous avons dans la vraie vie, ainsi qu'à améliorer notre qualité de vie (p. 207).

Banalité? Malheureusement! Mais comment faire autrement?

…on ne peut changer la réalité, une fois la boîte de Pandore ouverte, il faut vivre avec ses conséquences. Inutile de vouloir revenir au moment d'avant. …des liens sont déjà créés dans notre cerveau… ils peuvent seulement être affaiblis et dominés, et de nouveaux liens créés… (p. 215).

L'Auteur insiste alors sur tous les moyens de “conscientisation” en suggérant qu'il existe malgré tout des “apps” pour contrôler notre usage des smartphones:

Ce genre d'app permet d'évaluer notre évolution dans notre rapport à l'écran et de voir si effectivement nous en faisons la consommation que l'on s'est fixé, aussi bien en ce qui concerne la durée quotidienne que les contenus utilisés (p. 244).

Suivent alors une trentaine de conseils pratiques, y compris, par exemple: “Utilisez un téléphone pas smart, mais basique, ceci évitera toute tentation et limitera l'accès au Net et aux réseaux sociaux ...” (p. 251). Ou encore: “Dans votre esprit , votre chambre à coucher ne doit pas être liée aux écrans. Ne laissez pas y entrer de téléphone, tablette ou télévision”(p. 255).

Et l'Auteur de faire remarquer comment la façon de parler de ces nouveaux médias induit des attitudes mentales qui nous poussent inconsciemment à l'action:

Nous parlons sans cesse de vrai vie comme pour l'opposer à la fausse vie des écrans, mais de fait, ces derniers n'ont rien de vivant, il n'y a pas de vie en eux. Nous faisons de nombreux usages linguistiques qui biaisent notre perception de la réalité, nous parlons de réseaux sociaux au lieu de parler de réseaux sociaux virtuels, etc. (p.269, note 20).

Et, en conclusion, l'Auteur redit synthétiquement:

Les écrans on des effets sur ce que vous êtes, ce que vous sentez, ce que vous pensez et comment vous vous comportez. Les concepteurs prennent des cours pour apprendre à vous rendre accro afin que vous y restiez le plus de temps possible car leurs revenus dépendent de cela. Une des techniques, l'une des principales, est de générer la peur, l'angoisse, le sentiment de se sentir seul, unique, incompris, frustré, insatisfait. Pousser les gens à avoir des émotions négatives fait augmenter la consommation et l'engagement, c'est une technique cruciale des concepteurs. C'est l'un des nombreux facteurs qui expliquent les effets dramatiques des écrans sur notre bien-être, notre qualité de vie et notre santé mentale (p. 284).
2. David Chavalarias, Toxic Data. Comment les réseaux manipulent nos opinions. Flammarion, 2022, 290 pp.

Particulièrement attentif aux manipulations politiques (notamment à l'occasion de différents scénarios d'élections récentes à l'étranger et en France, avec le scandale de Cambridge Analytica et de l'élection de Donald Trump en toile de fond), le livre décrit toutes les techniques de captation artificielle de voix, soi-disant “démocratiques”, grâce à la manipulation de tous les types de réseaux sociaux et de moyens de tromper la crédulité du citoyen ordinaire.

La possibilité avérée de simuler un discours ou une conversation avec l'imitation du visage réel et/ou de la voix/expression réels d'un personnage que nous pouvons connaître par ailleurs dans la “vie réelle” mène l'Auteur à affirmer que

Bientôt, seuls les contenus qui sont produits “en présentiel” par des acteurs auxquels vous faites pleinement confiance pourront prétendre à une crédibilité maximale (p. 168).

La conclusion du livre est intitulée: “Comment sauver notre démocratie de l'overdose numérique?” (p. 241). L'Auteur y donne 8 conseils majeurs à ses yeux pour une action au plan individuel (lequel doit vouloir se combiner avec des actions collectives):

1. Puisez à la source: chacun acquiert la même responsabilité déontologiquement gérée aujourd'hui par les responsables professionnels de la presse: vérifier les sources et les authentifier avant de transmettre une information;

2. Aiguisez votre sens critique: choisir l'argumentation plutôt que la manipulation (souvent par extraction d'une partie de vérité énoncée hors de son contexte);

3. Identifiez vos “vrais” amis : “Un bon moyen d'estimer votre exposition à des influences non souhaitées, c'est de vous demander quelle est la proportion de vos contacts numériques que vous connaissez dans la vie “hors ligne”. Si cette proportion est faible, vous êtes probablement exposé(e) à ces influences” (p. 246);

4. Dissociez vos différents réseaux: “Réservez un compte pour les interactions avec les personnes de confiance que vous connaissez dans la vraie vie” (p. 246);

5. Ayez l’œil sur vos émotions: “Lorsque les émotions submergent le débat, cela augure mal de sa qualité. Trop d'émotions tuent la raison!” (p. 247);

6. Prenez vos distances, fuyez les notifications: “Premier réflexe à avoir en recevant un nouvel appareil ou en téléchargeant une nouvelle application? Désactiver immédiatement tous les sons et toutes les notifications… elles vous incitent à vous concentrer en permanence sur des contenus extérieurs non sollicités… et cela ne laisse plus le temps à la rêverie … or ces rêveries où votre cerveau est en roue libre… sont des moments privilégiés où votre système 1 se connecte au système 2 et fait remonter des informations sur les problèmes complexes qu'il a résolus ou des associations intéressantes qu'il a entrevues. C'est le Eureka qui résout le problème difficile, sans que l'on sache trop bien d'où ça sort!” (p. 249);

7. Préférez l'autonomie à l'hétéronomie: “les environnements numériques sont des environnements qui vous poussent à l'hétéronomie… du point de vue cognitif, songez que votre cerveau suit une règle très simple: ce qui n'est pas utilisé est détruit avec le temps” (p. 250) et l'Auteur donne l'exemple des personnes qui ne se fient plus qu'à leur GPS pour trouver leur route… d'autres moyens (cartes, plans) ne sauront plus être utilisés faute de les pratiquer régulièrement!;

8. Démasquez le populisme: Ce dernier conseil est évidemment au cœur de la réflexion propre au livre: la désinformation au service de la politique. Comment cela est-il en route, en France (… et ailleurs) au profit d'une certaine “droite” capitaliste et populiste?

Au plan “collectif” 11 autres pistes, comme le renforcement de l'éducation ou l'indépendance de la recherche, sont également proposées en vue de cheminer vers une “souveraineté numérique”, c'est-à-dire un système légalement et démocratiquement contrôlé d'autonomie numérique par rapport à tous les systèmes invasifs basés uniquement sur les GAFAM ou autres opérateurs universels!

3. Fabrice Mateo, La mort de la vie privée. Télésurveillance et données personnelles: le nouvel or noir, Denoël, Février 2022, 214 pp.

Quels sont les orpailleurs noirs les plus connus? Les GAFAM (Google, Amazon, Meta (= Facebook), Apple, Microsoft), les BATHX (Baidu, Ali Baba, Tencent, Huawei, Xiaomi), les NATU (Ketflix, Airbnb, Tesla, Uber) qui prennent la relève des GAFAM… mais aussi les administrations publiques, les data brokers (courtiers en données), les hackers et toutes sortes de commerces en ligne “qui se sont appropriés des éléments qui façonnent notre identité” (p. 9).
L'Auteur prend pour acquis que l'économie du XXe siècle est celle des données (chapitre 2, pp. 29-45). Et, dans ce cadre, il fait remarquer que l'Europe a pris un sérieux retard:

L'Europe doit prendre part à cette quatrième révolution industrielle. Le Vieux continent, qui fait bien son âge, ne comptait, en 2021, que deux des 26 titans (entreprises numériques valorisées entre 50 et 1000 milliards de dollars) de la technologie, selon le Rapport de la société de conseil et d'investissement technologique GP Bullhound. La valorisation de l'ensemble de l'écosystème européen (720 milliards d'euros en 2021) est inférieure à celle de Facebook (754 milliards d'euros au 6 décembre 2021), sachant que l'entreprise de Mark Zuckerberg est la moins valorisée des cinq GAFAM (p. 43).

Cette quatrième révolution industrielle aura donc un impact important sur la nature de la sécurité nationale et internationale, et modifiera la nature des conflits. Nos manières de vivre, de consommer, de produire, de travailler, d'apprendre, de nous divertir, de manager, de gouverner, de faire la guerre, changent radicalement. Les notions de propriété et d'intimité évoluent, et les données constituent la pierre angulaire de cette quatrième révolution (p. 45).

Cette ruée sur l'or noir des “données personnelles” est fortement appuyée par des visions proposées par des scientifiques du type de Burrhus Skinner ou Alex Pentland du MIT qui tentent de prouver que “la littérature de la liberté et de la dignité fait obstacle aux accomplissements à venir de l'être humain” - et ils veulent “créer un système nerveux pour toute l'humanité qui consoliderait nos systèmes sociaux partout sur la planète” (p.78). Affirmant aussi que “aucune contrainte, qu'elle soit morale, juridique ou sociale, ne fera obstacle à la découverte, à la revendication et à l'analyse des comportements à des fins commerciales” (p. 79).

L'affaire de Cambridge Analytica reste un peu comme “le péché originel de l'industrie des données”. En effet

Alexandre Nix, ancien P-DG de Cambridge Analytica, a prétendu publiquement détenir 4.000 à 5.000 points de données sur chaque adulte résidant aux États-Unis. De quoi obtenir le profil comportemental et psychologique fiable de la quasi totalité des Américains en âge de voter (p. 91).

L'espionnage conjugal s'est développé très rapidement… il utilise beaucoup des techniques de plus en plus utilisées pour les espionnages de toutes natures:

Une étude effectuée par quatre universités américaines a comptabilisé 280 applications liées à l'espionnage sur Google Play Store en mai 2018. Deux ans plus tard, c'est plus de 800 applications d'espionnage qui ont été supprimées sur la boutique d'applications en ligne de Google (p.122).

Plus commerciaux, les Data brokers (Acxiom, Equifax, Corelogic, Nielsen, Experian)

se sont bâti des fortunes en faisant commerce de nos données sans avoir jamais eu à nous les demander ou à les collecter en échange d'un service gratuit. Ils traquent et compilent les traces que nous laissons par nos navigations sur Internet… selon Bit Defender, un éditeur de logiciels de sécurité, 60% des internautes laissent en moyenne plus d'une douzaine de données librement accessibles. Nous semons, ils récoltent dans l'indifférence quasi générale. Pourquoi se priveraient-ils? Ils sont assis sur un marché estimé à plus de 220 milliards de dollars?” (p. 127).

Et, avec le développement accéléré du télé-travail, la surveillance électronique des employés est en plein développement:

Hubstaff, Teramind, DeskTime, Kickidler, Time doctor, Flexispy Crossover: les solutions de surveillance des salariés ne manquent pas sur le marché. Ces applications permettent à l'employeur d'avoir la preuve du travail, le suivi du temps, le nombre quotidien de frappes sur le clavier, les captures d'écran, le suivi de l'utilisation d'Internet, l'interception d'appels, l'écoute environnementale, l'identification d'activités suspectes, le calcul de l'efficacité des employés… (p. 137).

Dans la 3e Partie consacrée à “La surveillance des populations par les données”, l'Auteur commence par une petite histoire de la surveillance pour laquelle il n'hésite à remonter à la Bible!

…la Bible regorge de leçons d'information, de surveillance et d'espionnage. Les croyants pensent ainsi que nos faits et gestes sont “surveillés” ou “veillés” par Dieu. Certaines paroles bibliques pourraient être attribuées aux services de renseignements ou aux mastodontes du numérique: “Car l'Éternel étend ses regards sur toute la Terre” ( 2 Chroniques, 16.9); “Les yeux de l'Éternel sont sur les justes et ses oreilles sont attentives à leurs cris (Psaumes 34.15); “Nulle créature n'est cachée à sa vue, mais toutes sont exposées à ses yeux” (Hébreux 4.13) …etc!!!

Mais, au-delà de la vision probablement prophétique de Georges Orwell dans son roman 1984, nous restons aveugles à ce qui se passe:

Pourtant, la plupart des individus ne portent pas une attention particulière à la surveillance de masse puisqu'ils considèrent qu'elle n'atteint pas leur intimité personnelle. Ils pensent qu'ils n'ont rien à cacher. Ils pèsent le pour et le contre entre l'utilité de services numériques qui leur facilitent la vie et l'inconvénient hypothétique de la révélation de leurs données. Ce sont des humains qui fonctionnent de manière humaine (p. 152).
Mais ils sont dans l'illusion ou l'aveuglement:
L'idée du service gratuit est une illusion… il n'y a qu'à regarder leur chiffre d'affaires. Ces services prétendument gratuits devraient donner lieu à des contrôles stricts et notamment à une interdiction d'exploiter les données. De la même manière, nous devrions pouvoir empêcher nos différents appareils de nous pister, ce qui promet de devenir une gageure… (p. 153).

Et la description des modalités de la surveillance populaire chinoise est hallucinante (pp. 155-160):

…l'application IJOP utilisée par les fonctionnaires du régime, collecte des informations personnelles, rend compte d'activités ou de circonstances jugées suspectes et déclenche des enquêtes sur les personnes que le système signale comme problématique… par exemple lorsqu'une personne quitte sans autorisation de la police le secteur où elle est enregistrée comme y ayant un domicile… (p. 158).

Mais les États-Unis gardent leur leadership en la matière (chapitre 4, pp. 161-166):

Avec le système Echelon, un système mondial d'écoute et d'interception des télécommunications privées conduit par les Five Eyes (agences coordonnées des USA, du Royaume-Uni, du Canada, d'Australie et de Nouvelle Zélande), …les États-Unis peuvent intercepter n'importe quelles télécommunications sur la planète. (p. 161).

La quatrième partie “Comment reprendre le contrôle de sa vie privée?” (pp. 173-199) donne une série de conseils pratiques que l'on trouve déjà dans les ouvrages analysés plus haut. Par exemple: chiffrer ses données; utiliser un gestionnaire de mots de passe; utiliser un VPN (réseau privé virtuel); utiliser un antivirus; utiliser un cache-webcam; mettre à jour régulièrement ses appareils; sauvegarder régulièrement ses donnée sur un support externe; se méfier comme la peste des messages non sollicités; distinguer utilisation personnelle et professionnelle; ne pas cliquer sur un lien sans connaître sa provenance; éviter les réseaux WI-FI publics; n'utiliser que les sites HTTPS pour les transactions bancaires; effacer les données de vos anciens appareils; donner de fausses identités lors d'inscription sur des sites (se créer un double numérique); protéger sa carte bancaire sans contact; refuser les cookies ou les supprimer régulièrement; et, enfin, mettre en concurrence les services en privilégiant certains services qui certifient ne pas capter vos données!!

Mais le citoyen lambda est coupable:

C'est nous qui donnons la corde pour nous pendre, et Arnold Zephir souligne l'ironie de la chose: Les gens s'offusquent de la fin de la vie privée et laissent leur profil sur Facebook public avec des photos de vacances ou expriment leurs opinions politiques à tout-va! (p. 204).