La civilisation nouvelle… encore et toujours!! Il faut s'y faire!

Décembre 2022

Bernard Miège   Bernard Miège   Leonid Berkovich   Leonid Berkovich
  

Impossible d'y échapper: l'emprise et l'empreinte numériques sont partout… pour le meilleur et pour le pire! L'un des derniers numéros du célèbre magazine jésuite de Rome La Civiltà Catolica, y consacre un important article sous le titre Pour un humanisme numérique.
Voici donc encore trois témoins de cet envahissement structurant qui commande de plus en plus les pratiques individuelles et sociales.
1. Bernard Miège, La numérisation en cours de la société. Points de repères et enjeux, Presses Universitaires de Grenoble, avril 2020, 150 pages,
ISBN 978-2-7061-4651-0.
Parmi les questionnements qui sont à l'origine de ce livre, on ne saurait dissimuler toute une série d'insatisfactions et même d'agacements récurrents sur l'approche généralement biaisée d'une question fondamentale – celle des rapports entre sciences, techniques et sociétés” […]” on ne peut manquer d'être troublé par l'inexistence d'un encadrement politique minimal et même de revendications sociales allant dans ce sens, alors que le numérique touche de près des enjeux relevant de la médiation sociale et de la médiation des échanges économiques et sociaux – et déjà de l'éducation, de la santé, du fonctionnement des entreprises et de la mobilité (p. 8).

Effectivement, l'ensemble de la société, poussée par les investisseurs en numérique, tente de construire une “culture numérique” - dont le “META” catastrophique de Facebook est un témoin de poids!

Cet intérêt pour les techniques numériques est soutenu par de nombreuses manifestations visant à en assurer la promotion. À l'image de réalisations antérieures organisées en Belgique (depuis huit ans à Namur) et en Suisse, et pour la deuxième année consécutive, un festival du numérique pour tous s'est déroulé à la fin du mois de janvier 2019 à Grenoble (reconnue comme la cinquième ville la plus innovante du monde, sic) et dans le reste de l'arc alpin à l'initiative du collectif French Tech in the Alps (sic) regroupant des représentants d'entreprises, de collectivités et d'associations agissant dans l'écosystème numérique (sic). L'objectif est clairement de favoriser le développement économique des start-up de la région mais aussi de promouvoir l'innovation sociétale et la culture digitale et de réduire les inégalités. Il s'agit, écrit son délégué général dans le flyer annonçant la manifestation, de diffuser auprès de tous la culture digitale, car le numérique va impacter la vie de chacun, de 7 à 77 ans! On peut en avoir peur. Il faut se l'approprier sur ses aspects positifs […] C'est une transformation qui doit être prise comme un chemin. Sur ce chemin, les entreprises se doivent d'être bienveillantes en s'interrogeant sur leur rôle sociétal… en se positionnant au service de l'humain, de la vie, et même en prenant en compte l'empreinte environnementale des techniques et services nouveaux. Et de fait, les objets connectés, robotique et intelligence artificielle sont les perspectives annoncées dans les domaines de la santé, de la protection de l'environnement, de la mobilité, des jeux vidéo et même de l'éducation… voir l'éducation sans professeur (pp. 31-32).

Le bastion de la culture “alphabétique”, le LIVRE, semble être un outil menacé selon l'étude d'Alexandre Legendre en 2019:

…le livre et ses acteurs disposent de quelques atouts dont les industries du numérique peinent à se saisir: histoire et image de marque des maisons, notoriété des collections, matérialité et esthétique, réaffirmation de la fonction éditoriale, émergence, exigence et réussite de nouvelles maisons, créativité, etc. Ce n'est évidemment pas suffisant pour contrer l'ampleur des mutations, quand bien même certaines montreraient d'ores et déjà leurs limites, à l'image du marché des liseuses (Legendre, p. 126, Mièges, p. 51).

Et tout cela se joue dans un jeu inégal d'algorithmes qui traitent massivement des données personnalisées… sans “retour réel”!

La promesse faite aux individus de leur rétrocéder les résultats globalisés des informations sur leurs comportements qu'ils ont consenti à fournir est pour l'essentiel une promesse non tenue. Le paradigme du partage et celui de la collaboration restent, à ce niveau, lettre morte (p. 82).

Une dénaturation de l'Internet… notamment par les réseaux sociaux aux mains des GAFAM a été clairement dénoncée par son créateur Tim Berners-Lee comme le décrit Nikos Smyrnaios dans son livre Les GAFAM contre l'Internet. Une économie politique du numérique, (Smyrnaios, 2017):

Ce qui apparaît… c'est bel et bien un processus de dénaturation du projet de l'internet en plusieurs étapes successives. Il y a eu d'abord la jonction du néolibéralisme économique et du déterminisme technologique qui a disqualifié le service public, pourtant à l'origine de l'informatique connectée, puis qui a imposé l'idée que le marché est seul capable d'impulser l'innovation numérique”. S'en sont suivis au début des années 1990 la déréglementation des télécommunications et l'adoption de conditions juridiques et techniques ouvrant l'Internet à la marchandisation ainsi que l'émergence de la culture start-up et un nouveau rapport au travail avec une généralisation de la sous-traitance et la flexibilisation des relations de travail. C'est sur ce socle que se sont appuyés les acteurs oligopolistiques de l'Internet pour bâtir leur domination, en profitant des failles du cadre juridique déréglementé et de la mondialisation financière. Ils mettent en place des dispositifs sophistiqués pour capter la valeur produite en ligne par les internautes et une multitude de structures non marchandes en mettant en oeuvre des processus de collecte et d'exploitation massive de données personnelles des internautes. Loin de l'image de “géants naïfs” qu'ils cultivent, les GAFAM disposent d'une réelle influence politique… ils participent à la surveillance massive de la population… et ils occupent une position centrale dans le développement du capitalisme contemporain et le renforcement de ses structures de pouvoir” (Smyrnaios, pp. 119-120, Mièges, p. 115).

Avec un autre constat: le passage généralisé du “texte” à l'“image” du fait d'une progression foudroyante des échanges fondés sur les smartphones depuis 2013 “La viédo tend à devenir le format par défaut des communications” (p. 121)!… avec toutes les conséquences de gestion énergivores des réseaux de communication! Et une tendance à un contrôle “nationalisé” dans des pays comme la Russie, la Chine, la Turquie, l'Iran, etc…

Face à ces “avancées” socialement et politiquement non contrôlées, il y a quelques voix différentes voire oppositionnelles… mais elles ont de la peine à se faire entendre.
L'Auteur laisse ouverte la définition de la société nouvelle qui se construit à travers l'ensemble de ces constats d'évolution “numérique”!
Il demande cependant, comme beaucoup, un meilleur contrôle social de ces évolutions et de leurs conséquences pour l'humain et son “vivre ensemble”!

2. Peut-on proposer une vision positive de la nouvelle civilisation émergente? L'auteur suivant nous le propose:
Leonid Berkovich, L'Homo Globalis Numericus. À l'heure du choix de la nouvelle doctrine civilisationnelle?, Éditions du Panthéon, Paris, 2020, 84 pp., ISBN 978-2-7547-4904-6

L'Auteur part d'une position judéo-chrétienne sur le développement de la civilisation planétaire telle qu'il s'est opéré depuis plus de 2000 ans à travers différentes métamorphoses:

Ces métamorphoses ont bouleversé l'ordre mondial et ses vérités vieilles de plusieurs millénaires. Ils nous propulsent vers un nouveau type d'espèce – l'Homo Globalis Numericus. Ces nouveaux habitants de la planète Terre qui fonctionneront au rythme et à l'aide des technologies de pointe, y compris pour le travail cérébral, et qui perdront progressivement le rôle de maîtres de l'Univers (p. 11).

Si, pour l'Auteur, la guerre de 1914-18 a été la “gachette” déclenchant les conflits dont le planète vit encore aujourd'hui, il faut voir que les bouleversements touchent d'abord une civilisation et une vision du monde qui vient du judéo-christiansime:

La religion chrétienne, comme le judaïsme avant elle, a surtout permis à l'Homme de trouver sa juste place dans l'Univers et cette place lui a donné les clés pour explorer l'Univers comme il n'a jamais pu le faire jusque là. Ce furent les débuts de l'Homo Spiritualis, celui qui donne la considération la plus haute, divine, au travail de son esprit (p. 42).

Et, en contraste, voici la description de la façon dont l'Auteur voit la “nouvelle” société:

L'évolution technologique a atteint aujourd'hui le niveau où elle est rentrée en conflit avec l'évolution humaine. La perte progressive de l'usage de notre mémoire naturelle au profit de la mémoire digitale risque de nous faire oublier le chemin parcouru par notre civilisation. La logique de l'évolution biologique, économique et spirituelle longue de plusieurs millénaires est de plus en plus ignorée au profit de la vérité de l'instant présent, dicté par le rythme numérique. Nous cliquons sur les boutons pour avoir les réponses immédiates à toutes nos questions et questionnements. Ces réponses en format numérique ne nous laissent pas le temps d'instruire notre quête dans l'esprit, de la faire mûrir, la défier. Avant l'ère numérique, toute évolution a été longue, calée au fonctionnement de notre cerveau individuel et collectif. Les pas de l'Histoire, tel le parcours d'un alpiniste qui grimpe une montagne avec ses moyens du bord, ont été lents, prudents, conflictuels, pleins de surprises inattendues.
Aujourd'hui, nous déplorons la dictature de l'émotion et de la réactivité comme base pour traiter les sujets politiques et sociaux, sans comprendre que c'est la vitesse digitale de notre nouveau mode de fonctionnement qui le veut. Nous avons remplacé le raisonnement de notre cerveau par celui du web. Il faut avoir les réponses immédiates à tout. Personne n'a la patience d'attendre “le soldat du Marathon”, peu importe sa volonté et ses sacrifices. Dans toutes les sphères de notre existence, professionnelles ou privées, le recours à l'immédiateté, aux cliché formatés comme des “portraits-robots”, est la démarche devenue naturelle. La nuance, le contenu unique de chacun de nous, le hors cadre et le hors norme sont éliminés du paramétrage sociétal, victimes du filtre de l'intelligence informatique qui ne connaît pas les sentiments” […] “ Le nouvel Homme – Homo Globalis Numericus – armé de l'intelligence artificielle et d'autres systèmes de navigation informatique, devra laisser son costume d'Adam et oublier le patrimoine qu'il a pu constituer avec son habit de toujours. Homo Globalis Numericus aura les réponses à toutes les questions dès sa naissance et devra juste surveiller la maintenance et les mises à jour du logiciel numérique qui conditionnera son action. Il n'aura pas besoin ni d'écrire ni de lire. Sa condition civile, amoureuse ou professionnelle sera assurée par les lois sorties des ordinateurs et votées par les représentants de la société polythéiste – les dévoués aux dieux de la Nature, les garde-fous de la sexualité libérée des dogmes judéo-chrétiens, les nouveaux maîtres de l'empire digital et enfin les financiers sous toutes leurs formes – les banquiers, les milliardaires, les créanciers (pp. 45-47).

Mais l'Auteur propose aussi une vue moins pessimiste d'un nouvel avenir possible:

Ils rêvent, bien que très timidement, de réconcilier l'effrayante modernité globalisée et virtualisée avec le passé spirituel, retrouver notre mémoire collective et se faire renaître en que race humaine bien meilleure qu'elle n'a été jusque là.
La réconciliation du passé savant et de la modernité robotisée signifierait la naissance d'une nouvelle doctrine civilisationnelle. Une doctrine qui restaurerait la hiérarchie adéquate entre l'Homme et la technologie. Qui alignerait toutes les nouvelles croyances et bonnes choses issues de l'aile suprême de la divinité du monde et des directions que cette divinité oblige à suivre. Qui redéfinirait le rapport entre l'homme et la création et lui redonnerait le rôle du plus haut responsable sur Terre. Qui orienterait le sens du progrès vers la construction plutôt que la destruction, vers le primat des valeurs non-matérielles par rapport aux valeurs matérielles. Il ne s'agirait pas de l'utopie, mais des grands principes de l'existence, de la prescription pour soigner la race humain qui s'est mise en danger très critique (p.49).
Une fois sa mémoire retrouvée, arraché des disques durs, l'Homme se rappellerait que c'était à lui de guider le progrès et pas au progrès de décider de son sort. Que les acquis technologiques les plus avancés ne devraient pas le priver de l'effort et de la réflexion. Que l'utilité suprême des hautes technologies devrait servir à soulager la souffrance, la misère, la pauvreté, les catastrophes naturelles, les guerres, la pollution, l'insécurité, le réchauffement climatique ou bien d'autres problèmes qui perdurent sur notre planète. Et qu'aucune innovation technologique ne peut se mêler, dans les rapports humains, de jouer un rôle de juge ou d'arbitre (p. 50)

Et de reprendre l'image et l'histoire du Déluge:

Peut-être le Noé du nouveau Déluge se trouvera dans une partie du monde parmi les plus pauvres, là où les relations humaines ne seront pas encore dénaturées par l'autorité des juges numériques et où l'Homme conservera la foi dans sa mission de la transmission et dans la parole inspirante. Tous les autres habitants de la Terre se verront soumettre au fonctionnement algorithmique, efficace, simple et vidé d'imagination, d'irrationnel, de génial (p.73).

L'Auteur se lance, en son dernier chapitre, dans l'invention d'un “nouveau monothéisme” adapté aux évolutions en cours!!??

3. Une fracture numérique planétaire est également en cours comme nous pouvons le voir dans :
Collectif, Impasses numériques. Point de vue du Sud. Centre Tricontinental. Syllepse, Paris, 2020, 184 pp. ISBN  978-2-84950-818-3

On y trouve 13 contributions assez diversifiées sur le numérique dans les pays émergents du sud de la planète, sous la coordination du Centre Tricontinental.

Renata Ávila Pinto, parle de La souveraineté à l'épreuve du colonialisme numérique (pp. 25-35):

Tous ces programmes [proposés par les organismes de “bienfaisance” internationaux…???] entendent connecter le plus grand nombre de personnes possible, le plus rapidement possible, tout en faisant l'impasse sur la problématique de la durabilité, de l'alphabétisation de base, du type de contenu, du respect de la vie privée et de la sécurité en ligne”. […] “Des politiques devront être mises sur pied pour garantir que l'adoption des nouvelles technologies ne crée pas d'inégalités ou d'imposition de valeurs et de pratiques étrangères aux communautés d'accueil.

Parminder Jeet Singh (co-fondateur aux Indes de la Just Net Coalition) parle du Bras de fer États-Unis-Chine: nécessité d'un non-alignement numérique (pp. 37-44):

Tout en devenant de plus en plus intégrée, l'offre numérique mondiale va probablement s'organiser autour des deux pôles principaux que sont les États-Unis et la Chine et scinder le monde virtuel en deux. Il s'agit là d'une logique structurelle émergente mais fondamentale de la numérisation mondiale. […] Il est effrayant d'imaginer à quoi ressemblera une monde scinder en deux sur le plan digital. Sans compter la dépendance aiguë dont souffriront les pays vis-à-vis de leur divinité numérique qui sera soit chinoise, soit américaine. Une fois que l'intelligence numérique qui gère les secteurs d'un pays sera détenue et contrôlée par des agents externes, les pays se retrouveront dans une situation de dépendance sans issue, bien pire qu'à l'ère industrielle.

Stefan Ouma, Julian Stenmanns et Julia Verne, se demandent: La connectivité, condition du développement pour l'Afrique? (pp. 75-86)

Après le constat d'un essor imprévisible et gigantesque de la téléphonie mobile:

La libéralisation des marchés à la fin des années 1990 a fini par entraîner une hausse rapide de l'utilisation des téléphones portables, au-delà de toutes les attentes. Même les zones rurales et les populations les moins riches ont pris part au mouvement, grâce à la disponibilité de cartes SIM prépayées et d'appareils de seconde main peu coûteux. Pratiquement aucun investisseur n'aurait osé prédire un tel développement qui motive désormais les opérateurs de réseau, les agences de développement et les investisseurs privés à investir. […] Mais une réflexion critique sur cette dynamique doit aussi dépasser la dimension tangible des réseaux techno-économiques. Les conditions dans lesquelles ces derniers émergent sont souvent le produit de l'inculcation d'un savoir, d'un pouvoir et d'un être de type colonial, faisant des normes de connectivité occidentales des points de référence universels. S'adapter aux révolutions promises par les TIC signifie s'inscrire dans un monde façonné par le pouvoir normatif des grandes entreprises logistiques et des notions d'origine épistémique particulière. Même les initiatives locales les plus prometteuses… n'échappent pas à cette “colonialité” des relations de valeurs globales.

Pat Mooney, Numérisation, pouvoir des entreprises et concentration de la chaîne alimentaire, (pp. 89-103) , montre les interférences entre agences de publicités, cabinets d'avocats internationaux, responsables fiscaux, et autres qui rendent presque impossibles des développements locaux “libres”!

Sibo Chen (Toronto), “Immatérielle”, l'expansion mondiale des TIC? (pp. 105-117) affirme clairement:

Dans l'imaginaire collectif, l'avenir de la communication numérique et des innovations technologiques est associé à la durabilité écologique, à la démocratisation et à l'égalité. Déconstruire le mythe de l'immatérialité d'Internet et de l'information numérique est un préalable à la lutte contre la dégradation environnementale et l'exploitation sociale auxquelles cette industrie, désormais centrale, contribue lourdement (p. 105).

Anita Gurumurthy et alii, L'égalité des genres dans l'économie numérique, (pp. 121-132) souligne la distorsion que constitue souvent le mode opératoire géré par des plateformes informatisées, soi-disant en faveur des personnes travaillant dans des pays émergents:

L'expansion mondiale de la “plateformisation” en ligne transforme les rapports de production et de distribution, au bénéfice des transnationales numériques du Nord au détriment, tout particulièrement, des femmes du Sud. Pour aider à élaborer un nouveau contrat social global pour l'économie numérique, fondé sur une éthique féministe, de nouveaux cadres juridiques, modèles de gouvernance et règles démocratiques sont requis. (p.121).
Il est urgent de définir un contrat social mondial pour répondre aux défis de gouvernance posés par l'économie numérique. Le pouvoir débridé des sociétés transnationales résultant de leur contrôle sur le marché des plateformes et/ou des solutions d'intelligence numérique dans des secteurs clés doit être diminué (p. 130).

Felipe Calvao et Caveri Thara, Avenirs et enjeux de l'automatisation et du travail numérique en Inde, (pp. 157-173)

L'accroissement de la population combinée avec une robotisation-numérisation galopante mettent en péril tout le système social de rétribution du travail!
“Quel est l'avenir de l'emploi pour la prochaine génération de travailleurs? Et si les robots remplacent la main-d'oeuvre humaine, un nouveau contrat social est-il nécessaire pour compenser la perte de revenus (humains) imposables, l'inégalité croissante des revenus et le pouvoir sans précédent de multinationales géantes? (p. 159).

Il s'agit d'un problème mondial d'ailleurs que l'Organisation Internationale du Travail (OIT) ne veut pas, actuellement, prendre clairement en compte pour anticiper un avenir qui va dans ce sens d'une restructuration radicale de la relation de l'humain au travail!