Un peu trop d'eau bénite?
Novembre 2022
Sûrement pas dans l’ultime conclusion de Daniel Cohen qui tente de nous faire comprendre que le réalisme et le bon sens ont vraiment leur mot à dire au moment où l’humain se fait droguer par la machine robotique qui est aux mains d’un capitalisme de surveillance de plus en plus oligarchique.
C’est pour cela que l’étude étoffée de l’état de regards scientifiques sur l’une des “reliques” les plus étranges de la chrétienté, le “linceul” de Turin, même si elle n’est pas “définitive” comme le prône un peu trop fièrement son auteur, offre un champ de réflexion qui mène aux frontières du réel expérimental.
Rien qu’à ce titre, ce regard engage à rester accrocher au “réel” sans perdre son “ouverture d’esprit” comme on peut aussi le voir dans l’attitude du grand savant que fut Georges Lemaître et comme l’étrangeté et la complexité de l’univers dans lequel nous vivons nous y invite!
Pour le signataire, il n’y a pas de contradictions dans ces attitudes mentales.
Mais il y a une vraie invitation à ne pas s’appuyer uniquement sur les créations mentales des humains, aussi “critiques”, “algorithmiques” ou “statistiques” qu’elles soient! L’humain, qui n’existe jamais “seul”, reste au-delà de sa “raison”! Comme le dit Daniel Cohen: “La période qui s’est ouverte dans les années quatre-vingt du siècle dernier [… et qui correspond à l’essor réel de la “civilisation numérique”] a été nourrie de l’illusion libérale d’une société conçue comme une collection d’agents solitaires et rivaux, interagissant par le seul intermédiaire du marché pour constituer une immense société d’actionnaires… et, la révolution numérique offre à la révolution néo-libérale de s’affirmer” (pp. 166-167)!
Comment faire servir ces possibilités gigantesques d’intelligence et de créativité au service du développement (… de l’embryogenèse?) de notre humanité planétaire en cours d’unification? Comment aider à engendrer l’homo creativus ou creationis?
R.‒Ferdinand Poswick
Maredsous