La chirurgie robotisée fait réfléchir!
Août 2020
Tirer un maximum d'une expérience médicale peut amener à une réflexion sur la soufrrance humaine et sur les perspectives humaines au-delà de chaque trajectoire individuelle!
Quelle surprise d'aller une après-midi à l'hôpital pour examen médical en urgence… et de se retrouver, le lendemain midi, avec une vésicule biliaire en moins après opération chirurgicale “robotique”: trois ou quatre petits trous permettent au chirurgien d'introduire les appareils électroniques millimétriques pour enlever l'organe malade et implanter une sonde! Tout cela, à travers des manipulations clavier et autres électroniques et de grands écrans! Et l’anesthésie totale: le temps que le chariot d'opération aux coussins de cuir soit mené dans la salle avec un tout petit masque plastic que l'on vous met sur le nez ... et vous vous réveillez entre une “salle de réveil” et votre chambre d'hôpital.
Autre très bonne nouvelle: l'expérience de l'infirmière de l'étage. Elle raconte qu'elle a du se faire également opérer de la vésicule biliaire suite à des crises aiguës comme celles ressenties par le signataire… et que, comme elle a eu son premier accouchement peu après, elle peut affirmer que la douleur à la vésicule était nettement pire que les douleurs de l'accouchement! Merveilleux point de repaire comparatif pour un homme!
Et cela m'a fait penser à la pénibilité de l'accouchement présentée comme “malédiction” de la femme. Ne serait-il pas plus correct d'y lire l'expression du mal, “mal , dit”. La femme portant en sa structure ce mal structurel qui permet la vie… jusqu'à la mort! Et, dans ce cas, c'est vraiment, comme le dit Paul de Tarse, l'achèvement en nos corps de ce qui manque à la passion du Christ! Et l'homme là-dedans? Il hérite de la pénibilité du travail de la terre! Mais nous lisons toujours cet énoncé d'un mal (“malé-diction”) avec nos vieilles traditions rurales depuis longtemps détrônées, même dans l'agriculture, par l'industrialisation!! C'est à la sueur de sa face qu'il doit s'appliquer à cultiver notre “maison commune”. Et là, à nouveau, quelle prodigieuse intuition de ces visionnaires d'il y a plus de 1200 ou 1500 ans! Car, la caractéristique de l'homo sapiens sur le néandertalien est précisément dans l'importante augmentation de la capacité crânienne, et plus précisément de ses lobes frontaux où se trouvent concentrés ses principales facultés d'invention et de création: voilà ce que le Créateur attend de son homo creativus, l'homme de sa création, l'homme “intelligent”, et non l'intelligence artificielle!
Et puisqu'on en est à réfléchir sur la longue durée, le chirurgien, Professeur Rosière, enseignant l'anatomie à l'Université de Louvain, était visiblement heureux de m'apprendre que si l'appendice (appendicite) – petit organe souvent considéré comme encore moins utile que la vésicule biliaire – n'existait que chez 4 espèces de mammifères (dont l'humain et le cochon), la vésicule biliaire, par contre, se retrouvait chez tous les mammifères sans exception. Si l'on voulait donc savoir quelles ont été les exigences environnementales qui ont poussé au développement biologique d'un tel organe, il faudrait remonter au-delà de l'apparition des mammifères!
Beaux nouveaux champs de recherche: pourquoi ne pas chercher par quel moyen d'évolution biologique suivie et guidée sur plusieurs générations (on le fait bien pour améliorer des cheptels!!), l'humain ne serait-il pas à même de supprimer progressivement un organe jugé inutile? Ne serait-ce pas plus intelligent que tous les rêves de “cyborg” ou “humain amélioré” à l'aide de prothèses électroniques programmées? Oui, une expérience médicale peut stimuler notre attention!