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Les médias catholiques en Belgique
Le 26 septembre était le traditionnel Dimanche des Médias pour les catholiques
belges. Un gros effort de publicité a été réalisé à cette occasion sur le thème
“Croire pour communiquer; communiquer pour croire”.
Une photo de groupe rassemblait les 25 principaux collaborateurs des médias
catholiques regroupés à Wavre (chaussée de Bruxelles 67/2- 1300 Wavre;
010.235.900; info@medias.catho.be). Il y a CathoBel (agence d'information),
Catho.be (le site web de l'Église catholique), Dimanche (l'hebdomadaire “toutes
boîtes”, présent dans 1.050 paroisses), la RTCB (Radio-Télévision Catholique
Belge), les différentes radios (RCF Bruxelles, Liège, Namur, Bastogne). Si on y
ajoute l'équipe du diocèse de Tournai et les webmasters des différents diocèses,
on arrive à une cinquantaine de personnes, bénévoles ou salariés, qui sont
attentives à servir la communauté catholique (… et au-delà d'elle), avec une
parole confrontée à l'Évangile. Merci!
La Bible du côté des U.S.A.SBL-meeting
2010
C'est du 20 au 23 novembre que se tient l'annuel grande foire des biblistes
américains organisée par la Society of Biblical Literature. L'Annual Meeting
2010 se tenait à Atlanta. Faute de pouvoir y participer cette année, nous
relevons dans le programme (160 pages dont 65 de publicité venant des divers
éditeurs du domaine qui exposent et vendent) quelques annonces indicatives.
Ainsi dans le groupe “Computer assisted Research Section” que nous avons suivi
depuis ses débuts en 1980, une des contributions proposait d'analyser la façon
d'améliorer l'introduction de données en UNICODE dans le domaine des textes en
graphie grecque. Est-on revenu au point de départ quand on se demandait comment
représenter du grec avec des ordinateurs qui n'avaient pas été conçus pour cela?
La section “Bible dans les Média anciens et modernes” poursuit son exploration
des voies non-textuelles d'approche des contenus bibliques: mémorisation,
expression orale, langage du corps et des gestes. Toute une séance est consacrée
aux effets psychologiques de la transmission sur base de paroles mémorisées et
non de textes: quel impact sur la notion-même de théologie? Une nouvelle section
(encore appelée “consultation”) s'intéressait à l'“économie” de l'antiquité à
l'époque où naissait le christianisme: … à suivre! Sans oublier les 100 autres
sessions!
Tic Talk
Cette Newsletter créée et distribuée désormais exclusivement par électronique
nous vient du bureau pour l'Information sur les Traductions du siège des United
Bible Societies (UBS) aux U.S.A. Dans son n°67 (2010) Nancy Heisy montre comment
le chercheur du domaine biblique, l'exégète, ne peut plus aujourd'hui se passer
de lire le texte à l'écoute des situations réelles des humains d'aujourd'hui. Si
la démarche est bien connue pour la théologie de la libération en Amérique
latine, celle de nombreux biblistes travaillant dans des pays en développement
ou affrontés à des réalités humaines difficiles est moins connue, mais très
fructueuse pour une exégèse qui veut aller jusqu'au bout des exigences du texte
qu'elle traite!Le reste du numéro recense de très nombreux titres de
publications qui touchent directement ou indirectement aux problèmes de
traduction.!
Religions en bibliothèque
Tel est le titre des contributions rassemblées dans le n°1 de 2010 du Bulletin
des Bibliothèques de France. Soixante des 86 pages de la livraison sont
consacrées à ce sujet. Groupées en trois section: acquérir, transmettre,
représenter, les contributions sont du plus haut intérêt pour l'évolution de la
présence des données religieuses dans un environnement bibliothéconomique en
pleine évolution. Christophe Langlois parle de “la politique documentaire en
religion à la Bibliothèque nationale de France”; Corinne Bouquin de “la
numérisation en sciences religieuses”; Pierre Antoine Fabre et Dominique Julia
voient “la bibliothèque confessionnelle comme segment d'une bibliothèque
savante”. Pour la transmission, Gautier Auburtin parle de “former l'intelligence
des faits religieux”; Yvan Bourquin de “la formation documentaire en théologie
et sciences des religions”; Pierre-Jacques Lamblin parle “du bibliothécaire et
du curé”; Fédéric Boyer de “traduire la Bible”; David-Georges Picard et
Madeleine Zeller de la mise en scène du fait religieux: “expositions en sciences
religieuses”. Quant à la représentation, Valérie Tesnière se demande “quelle
place pour le fait religieux dans les bibliothèques publiques?”; Adèle Sini:
“quelle place pour l'Islam dans les bibliothèques françaises?”; Odile Dupont
(actuelle Présidente de l'association des Bibliothèques Européennes de
Théologie) décrit “les réseaux français et européens de bibliothèques
religieuses”; et Jean-Claude Kuperminc décrit “le réseau Rachel: une vitrine des
sources juives”.Plusieurs des contributeurs à ce numéro étaient présents à la
réunion annuelle de l'association européenne des bibliothèques de théologie
(BETH) à Nice au début septembre 2010.
Nouvelles du Livre Ancien
On a eu le plaisir de recevoir le n° 120 (été-automne 2008) et les n° 121-122
(2009 – printemps 2010). Même avec le retard accumulé, l'information sur les
principales avancées dans le domaine du livre rare et précieux reste de grande
valeur informative. On est frappé par le nombre de projets de “numérisation”
portant sur des fonds précieux qui sont achevés ou largement en cours. Cela
ouvre un débat possible sur l'avenir de la Bibliophilie dans un monde où, non
seulement les manuscrits seront progressivement tous accessibles en images
numériques, mais également les incunables, voir un grand nombre d'éditions
anciennes.
EBSCO, ATLA, BREPOLIS, OXORD UNIVERSITY
PRESS… et alii!
Dans la foulée des deux publications précédentes, il faudrait une longue
présentation des différentes propositions de bases de données à caractère
paradoxalement “scientifique et commerciale”. Chacun de ces éditeurs, mais il y
en d'autres qui guettent pour saisir leur créneau le moment voulu ou dans
d'autres domaines que le domaine qui touche à la religion, tente de se
constituer un patrimoine de bases de données, souvent à partir d'un périodique
renommé géré et nourrit par les publications d'une université. Ils en font
ensuite des “ensembles” (bundle) qu'ils vendent par abonnement aux institutions.
Celles-ci, et ceux qui font partie de leur réseau interne, seront désormais à
peu près seules à pouvoir se payer ce type d'accès aux ressources du savoir. Et
ce n'est pas donné! Les prix ne sont jamais mentionnés sur les très beaux
prospectus en papier glacé et en couleur. Fini l'accès de Mr “tout-le-monde” aux
granges du savoir? … à moins qu'ils ne s'agisse de la voie pour un retour
souhaité vers le rôle d'intermédiaire de la bibliothèque?
Les 10 ans de la Maison de la Bible
(Wavre)
Une cinquantaine de personnes avaient répondu à l'invitation de l'équipe de la
Maison de la Bible de Wavre, fondée il y a 10 ans par le Doyen Albert Pirson,
maintenant à la retraite, mais toujours activement présent à son initiative. Il
célébrera d'ailleurs l'eucharistie qui rassemble les participants au milieu de
cette journée festive qu'accueillaient les Sœurs bénédictines de Rixensart (dont
la Sr Marie-Philippe Schùrmans, responsable du site web de la Maison de la
Bible). Après une présentation des 11 bénévoles de l'équipe de la Maison de la
Bible, c'est l'abbé Bernard Van Menen (bibliste, aumônier du MOC et membre de la
Commission Justice et Paix) qui traitera de la situation actuelle de la lecture
de la Bible. Il voit cette Bible comme un “livre de la rencontre”, celle de la
parole humaine et de la Parole de Dieu: “Si nous cessons de parler ‘humain’,
nous n'entendons plus le langage de la Bible, nous n'entendons plus Dieu. Tout
parler humain nous apprend quelque chose sur Dieu”.Après l'eucharistie et un
excellent repas, c'est à l'abbé Jacques Vermeylen d'essayer de faire découvrir à
l'assemblée le "trésor" qui se cache dans le texte biblique, et ce, à partir
d'une lecture dialogale du premier récit de la création dans la Genèse. Le
caractère “sacerdotal” de ce récit fait découvrir toutes ses harmoniques qui
évoquent la restauration du Temple après l'exil et dont on trouve des échos
jusque dans les pages de l'Apocalypse (la disparition du “soleil”, là, répondant
à l'allumage des “luminaires” du ciel dans la Genèse!). Bref, un texte riche de
toutes les vibrations que l'on peut percevoir à travers l'ensemble des pages de
la Bible. N'est-ce pas le “trésor"?Le P. Ignace Berten, dominicain, conclut la
journée en insistant sur le danger d'idolâtrer le texte de la Bible. La Bible
pose question. Elle ouvre nos esprits et nos cœurs à une quête de sens. Elle ne
donne pas les réponses. C'est pour cela que son message est sans cesse actuel et
interpelle les cultures.
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Éditorial
Passer de 2010 à 2011
Comme chaque année, au lieu d'assommer nos réseaux de
contacts de SPAM à la façon des réseaux sociaux (ces réseaux souvent conçus par
de géniaux autistes asociaux qui rendent “fous” tant de gens aujourd'hui!), nous
préférons vous offrir le cadeau de ce seul numéro imprimé de notre Bulletin pour
vous assurer de nos vœux à l'occasion des fêtes de fin d'année et pour l'année
2011 qui s'ouvrira bientôt.
Pour 2010, vous trouverez un bon sommaire de nos
principales activités et réalisations dans le Rapport envoyé pour la réunion de
la sous-région d'Europe du Sud et de l'Ouest (ESO) de la Fédération Biblique
Catholique (FBC).
Cette Fédération Biblique Catholique dont notre Centre
est membre depuis 1978, devrait pouvoir donner toute la mesure de son action sur
la lancée du Synode romain d'octobre 2008 sur La Parole de Dieu dans la vie et
la mission de l'Église. Un Congrès biblique organisé à Rome du 1er au 4 décembre
ne représentera malheureusement pas la riche expérience d'animation biblique
inculturée dans les différents continents et les nombreuses cultures des pays où
des hommes de terrain (laïcs, religieux et clercs) veillent depuis plus de 40
ans à ce que la Parole de Dieu anime de plus en plus toute la pastorale de
l'Église. Cette dernière vision issue de la réflexion et de l'expérience
d'action des membres de la FBC est reprise sans mentionner son origine par
l'Exhortation Apostolique Post-Synodale Verbum Domini signée par Benoît XVI le
30 septembre 2010 et présentée à la presse le 11 novembre. On notera, en outre,
que ce texte n'évoque la Fédération Biblique Catholique que pour l'encourager à
promouvoir des traductions de la Bible en collaboration avec les Sociétés
bibliques (cf. n°115)! Le moins qu'on puisse dire, c'est que le Saint-
Siège se montre très mal informé de tous les efforts
déployés depuis 40 ans par les très nombreux membres de la FBC et que ce manque
de “reconnaissance” pénalise inutilement tous ces dévouements en faveur d'une
meilleure présence de la Parole de Dieu chez les catholiques du monde entier …
et au-delà des cercles catholiques!
Pour notre part, nous continuons de proposer nos
principaux travaux bibliques dans Internet et nous ouvrons notre “Maison des
Écritures” aux groupes qui s'intéressent à ces travaux et à notre souhait que le
patrimoine accumulé depuis plus de 40 ans puisse, plus que jamais, servir à une
prise de conscience de l'appel de Dieu que constitue le basculement de
l'humanité d'une civilisation de l'écriture alphabétique à une civilisation de
l'écriture électronique.
La réflexion pour la mise en valeur d'un
“christianisme de résurrection” que nous poursuivons pourrait constituer un
point de référence pour de nombreux chrétiens et beaucoup d'autres personnes
privées de repères au sein de la tempête médiatique qui accompagne cette grande
mutation de la société sur toute la planète.
Que l'an nouveau permette à chacun de “garder le cap”…
et le sourire (un des signes de l'authentique présence de Dieu dans nos vies)!
Fr. R.-F. Poswick, osb
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